La pleine conscience et la présence à cœur ouvert
dans le travail avec les autres
La psychologie contemplative est née dans les années 1970, de la rencontre entre les méthodes thérapeutiques occidentales et la psychologie bouddhiste.
Depuis une dizaine d’années, la recherche en neurosciences s’intéresse aux découvertes accumulées au cours des 2500 ans de pratique de la pleine conscience et d’exploration du fonctionnement de l’esprit humain. Des études ont mis en évidence les effets bénéfiques de la méditation et des pratiques développant la compassion.
La psychologie contemplative affirme que la nature de l’être humain est fondamentalement saine et que la cause de la souffrance réside dans notre propre esprit. C’est donc en travaillant avec son esprit que l’être humain peut surmonter ses névroses, qui contiennent leur propre sagesse.
En savoir plus sur les méthodes et sur l’histoire de la psychologie contemplative.
En chacun de nous réside une force brillante et indestructible. C’est ce que la psychologie contemplative appelle la santé brillante, qui dépasse les notions conventionnelles de santé ou de maladie.
Que signifie “contemplative” ?
Le mot contemplation vient du latin “contemplari”, qui signifie « regarder ou méditer sur ». L’approche contemplative consiste à amener l’esprit au repos puis à regarder ce qui est présent dans la situation avec ouverture, clarté et bienveillance. Ces trois qualités se déploient naturellement quand l’esprit s’apaise. La démarche est très semblable à la méditation vipassana.
Pour Barbara Märtens, directrice de la faculté Karuna et enseignante sur la formation, contempler, c’est « regarder le moment présent dans toute sa fraîcheur ». « Si nous nous relions à la situation présente, le moment tel qu’il se déploie, sans manipulation ou volonté de contrôle, mais plutôt de manière ouverte, alors chaque moment révèle les qualités nécessaires au processus de guérison. Nous n’avons pas besoin de concepts ou d’instructions particulières. Nous ne sommes pas obligés de suivre nos impulsions. Nous pouvons apprendre à nous ouvrir à ce qui est. Alors, nous avons naturellement accès à des qualités telles que l’intuition, l’acceptation radicale, la clarté, l’ouverture, le courage et la spontanéité. Ces qualités s’entraînent et se cultivent. Nos habitudes et déclencheurs émotionnels sont si profondément ancrés en nous, qu’il nous faut apprendre encore et encore à nous ouvrir, avec confiance, au moment tel qu’il est. »